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Graulhet va entrer dans la légende à son tour !
Comme Troyes, Dijon, Amiens ou Limoux…
Graulhet tannait elle aussi, mais elle le faisait si bien qu’elle était connue de très loin. Parallèlement on note l’émergence de la fabrique de colles et gélatines à partir de la “chiquette” (parties du cuirot non conservées, telles les pâtes).
On ne saurait jamais assez insister sur l’importance des forêts de chênes de Graulhet qui servaient de bois et dont l’écorce des racines broyées donnait un tannage fort recherché. C’était un tannage rapide pour les cuirs de bovins, qui ailleurs, nécessitait 18 mois alors qu’à Graulhet il suffisait de 2 mois ! La couleur du cuir était d’un gris verdâtre, son prix abordable et sa solidité étaient inégalés en France.
Le destin de Graulhet est inextricablement lié à celui de sa voisine...
C'est grâce à un évènement marquant à Mazamet en 1851, la ville est en manque d’approvisionnement de peaux et va se tourner vers l’Argentine pour de nouveaux approvisionnements.
En 1912, plus de 32 millions de peaux de moutons sont traitées à Mazamet provenant de l’Argentine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Maghreb et l’Afrique du Sud.
Mazamet devient la capitale mondiale du délainage (consiste à traiter les peaux de moutons pour séparer la laine de la peau sans abîmer le cuir) : procéder à l'échauffe. La peau entièrement séchée est appelée "cuirot", elle sera alors récupérée par les Graulhétois, c'est l'émergence de la mégisserie !
Alors Graulhet s’envole, les mégisseries s’installent tout le long du Dadou et de ses affluents, puis au gré des évolutions techniques, hors de la ville.
Au lieu de quelques centaines de milliers de peaux à traiter, arrivent à Graulhet des millions et des millions de peaux supplémentaires par an.
Graulhet devient la capitale mondiale de la basane, 300 coupeurs de semelles découpées pour alimenter l’Europe et les usines BATA à Prague.
En 2024, il reste 8 mégisseries et environ 150 salariés. Malgré la diminution du nombre d'usines, Graulhet conserve son excellence dans le travail du cuir. Elle garde son savoir-faire traditionnel pour s'adapter et se renouveler afin de continuer à perdurer dans le temps. En s'appuyant sur la transmission des compétences, l'innovation, la durabilité et la promotion, Graulhet continue de se positionner comme une référence mondiale dans le domaine du cuir de haute qualité.
La grande histoire entre Graulhet et la mégisserie

Des milliers d'années av.J-C
Les femmes de la préhistoire s’habillaient de peaux lainées.
2000 ans av.J-C
Annecdote de Haïdi berger du Sinaï, découverte de la putréfaction
5300 ans av.J-C
Les peaux avaient été tannées par action graisse/enfumage.
1552
Les premières références au travail du cuir à Graulhet se situent en l’an 1552 avec beaucoup de cordonniers utilisant les cuirs.
3000 ans av.J-C
Le travail du cuir est omniprésent
1789
Les chapelleries et graulhet aura des hauts et des bas avec es événements de grèves et révolutions de 1789.
La frise chronologique du cuir jusqu'à Graulhet
1818
14 mégisseries implantées à Graulhet
1870
plus de 44 mégisseries implantées à Graulhet
1888
Jusqu'à 78 mégisseries et 4 tanneries implantés à Graulhet
2024
Il reste 9 mégisseries implantées dans le bassin graulhétois, environ 150 salariés
La station d'épuration Graulhétoise
C’est la plus grande station d’épuration de Midi Pyrénées. Elle a une capacité à recevoir l’équivalent de plus 300 000 habitants de rejet d’eau. La station ainsi qu'un collecteur ont été financé grâce à un accord entre la mairie de Graulhet et les mégissiers de la Chambre Syndicale des Patrons Mégissiers, pour un programme de dépollution du Dadou (Mairie 50% - CSPM 50%).
La Régie joue un rôle crucial dans la gestion et la préservation des infrastructures d'assainissement, enrayant ainsi tout risque de pollution. Elle collecte, transporte et traite plus d'un million de mètres cubes d'eaux usées chaque année, garantissant un assainissement performant et respectueux de l'environnement.
